Le sol est une ressource non renouvelable à l'échelle humaine : il peut prendre des centaines, voire des milliers d'années pour se reconstituer naturellement (Osman, 2014). L'activité (consommation, investissement, fonctionnement) de chaque individu ou organisation, représente chaque année une certaine quantité de sols dégradés pour assurer cette activité.  Dès lors, limiter ces dégradations est un impératif pour soutenir la vie sur terre. L’empreinte foncière est un bilan des dégradations du sol causées par les activités humaines ; c'est un outil de mesure simple dont l'objectif est de permettre à chaque organisation privée ou publique (Etat, entreprise) et pourquoi pas à chaque individu, de connaître le degré d’altération des sols qui résulte de ses activités, mais aussi le degré de restauration des sols. En d’autres termes, l'empreinte foncière se veut être un équivalent, pour les sols vivants, de l'empreinte carbone.

Il vise à être un indicateur quantitatif et réplicable, qui s’appuie sur des données existantes. Facilement communicable, il pourra guider les politiques publiques, mais aussi les pratiques des investisseurs (afin de qualifier le "risque" liés aux activités les plus voraces en foncier), favoriser la responsabilité sociétale des entreprises, et les choix des ménages.